Généralités
Le bruit est dû à une variation de pression régnant dans l’atmosphère. Il est caractérisé par sa fréquence (grave, médium, aiguë) exprimée en Hertz (Hz) et par son niveau exprimé en décibels (dB).
L’oreille humaine est capable de percevoir des sons allant de 20Hz à 20kHz, avec une efficacité optimale dans les fréquences médiums (≈ 300Hz à 2 400Hz), où se situent notamment les fréquences de la parole. Les sons en deçà des fréquences très basses de 20Hz sont les infrasons, inaudibles pour notre oreille, tout comme celles au-delà de 20kHz, les ultrasons.
Le niveau de pression acoustique est généralement noté Lp (Level Pressure). Il correspond à ce que l’on mesure en un point donné. Il résulte du rapport logarithmique entre la pression acoustique et une pression acoustique de référence :
p0 = pression acoustique référence (2.10-5 Pa)
Lorsque l’on désire caractériser un bruit par un seul nombre dans lequel toutes les fréquences perçues par l’oreille sont présentes, on calcule un niveau de pression acoustique global : Leq. Selon le contexte d’étude, diverses corrections fréquentielles peuvent être appliquées. Il s’agit des pondérations A, C ou Z et sont précisées dans le tableau ci-après. L’indicateur de niveau global est alors noté LAeq, LCeq ou LZeq, et s’exprime respectivement en dBA, dBC ou dBZ.
La pondération A est très usitée, elle se rapproche de la sensibilité de l’oreille humaine, qui perçoit moins les basses fréquences. C’est pourquoi elle est utile pour caractériser les potentiels de gêne. Les pondérations C et Z sont préférées lorsqu’il s’agit de mettre en évidence des phénomènes acoustiques dans les basses fréquences ou des niveaux de crêtes.
Définitions
Le décibel est une unité logarithmique.
Il est possible de déterminer le niveau sonore résultant de plusieurs sources par la relation :
Cette équation implique une hausse de 3 dB du niveau sonore lorsqu’une source génératrice de bruit est doublée (ou 6 dB si la source est quadruplée, en suivant la même logique…).
A vous de jouer
Les appareils électroménagers ci-après fonctionnent simultanément.
La bonne valeur est parmi ces trois propositions :
64 dB 67 dB 70 dB
Réponse >>
A vous de jouer
Les données sont dans le désordre.
Saurez-vous attribuer chaque son à son spectre en fréquence et à sa source ?
Réponse >>
A vous de jouer
Saurez-vous classer ces ondes par ordre de fréquences puis d’amplitudes croissantes ?
Réponse >>
Notions courantes dans l'environnement
Définitions
Bruit ambiant :
Bruit total existant dans une situation donnée pendant un intervalle de temps donné. Il est composé de l’ensemble des bruits émis par toutes sources proches et éloignées.
Bruit particulier :
Composante du bruit ambiant qui peut être identifiée spécifiquement et que l’on désire distinguer du bruit ambiant notamment parce qu’il est l’objet d’une requête.
Bruit résiduel :
Bruit ambiant, en l’absence du bruit particulier, objet de la requête considérée.
Emergence :
Modification temporelle du niveau du bruit ambiant induite par la disparition du bruit particulier. Concrètement, il s’agit du bruit ambiant moins le bruit résiduel.
Zone à émergence réglementée (ZER) : Intérieur des immeubles existants habités ou occupés par des tiers ; zones constructibles définies par les documents d’urbanisme existant à la date de parution de l’arrêté d’autorisation. Tonalité marquée :
A vous de jouer
Saurez-vous quels spectres sonores présentent une tonalité marquée et à quelles fréquences ?
Réponse >>
A vous de jouer
Un riverain se plaint d’une gêne sonore issue d’un équipement technique. Voici l’évolution temporelle du niveau de bruit global mesuré à l’intérieur de sa pièce de vie, dans les conditions habituelles de gêne :
Quel protocole vous semble avoir été réalisé et quels sont les résultats de l’analyse ? (2 bonnes affirmations) :
1/ Il a fallu arrêter au préalable, à 16h36, L’équipement a été arrêté à 16h23, mais le bruit résiduel n’a été observé qu’après 16h36
2/ La fenêtre de la pièce a été ouverte à 16h23 pour tester plusieurs configurations d’occupation du lieu. L’équipement a été arrêté à 16h36 pour faire place nette aux fluctuations sonores du bruit de fond.
3/ L’équipement a été arrêté à 16h23, laissant percevoir une ventilation liée à l’équipement jusqu’alors masquée. Cette dernière est arrêtée à 16h36 et laisse place aux fluctuations sonores du bruit de fond.
a/ Le bruit particulier est de 53 dBA et l’émergence sonore de 8 dBA
b/ Le bruit ambiant est de 67 dBA et l’émergence sonore de 14 dBA.
c/ Le bruit particulier est de 67 dBA et l’émergence sonore de 22 dBA.
Réponse >>
A vous de jouer
Un projet d’aménagement est à l’étude entre une autoroute très fréquentée à toute heure et une zone industrielle fonctionnant en continu. Trois villages sont recensés à proximité (ZER), au sein desquels l’impact sonore du projet désire être connu. Une étude acoustique est menée à 1,5 mètre au-dessus du sol.
Dans un 1er temps, l’état sonore actuel (ETAT INITIAL) est caractérisé par des mesures.
Dans un 2nd temps, une cartographie sonore prévisionnelle (ETAT PROJETE) est effectuée et présente essentiellement la contribution sonore du projet dans son environnement :
Quel emplacement sera le plus impacté par le projet (en terme d’émergence) s’il se concrétise en l’état ? :
ZER 1 ZER 2 ZER 3
Réponse >>
A vous de jouer
Des mesures de bruit ont été effectuées dans les contextes suivants :
a/ un microphone proche d’une autoroute, sur lequel un oiseau est venu apposé son chant quelques instants,
b/ un microphone proche d’une route départementale,
c/ un microphone proche d’un centre de nettoyage haute pression de véhicules, avec manoeuvres d’engins,
d/ un microphone proche d’une importante gaine de ventilation d’un atelier.
Les évolutions temporelles du bruit global de chacune des mesures sont présentées ci-dessous, mais ont été mélangées.
Saurez-vous associer chaque graphique à son contexte ?
Réponse >>
Notions courantes dans le milieu du travail
Capotage :
Système isolant permettant de limiter la propagation sonore aérienne d’un équipement, par un encoffrement.
Notions courantes dans le bâtiment
Définitions
Aire d’absorption équivalente :
Notée A et exprimée en m², elle caractérise le pouvoir absorbant d’un local. Plus elle est grande, moins l’espace ne présente d’écho.
Bruit aérien :
Bruit dont la propagation s’effectue dans l’air, traversant ou non des obstacles.
Bruit de choc ou d’impact :
Il est généré par des impacts ou des vibrations mécaniques tels que des pas, des chutes d’objets, ou d’autres interactions physiques directes. Il se propage à travers les structures solides.
Bruit solidien :
Bruit dont la propagation s’effectue au travers des structures solides. Un bruit solidien peut être traité en désolidarisant les éléments vecteurs de propagation des vibrations.
Bruit blanc :
C’est un bruit qui contient toutes les fréquences audibles à des niveaux égaux.
Bruit rose :
C’est un bruit normalisé dont le niveau sonore est le même sur toutes les bandes d’octaves de son spectre. Il sert pour caractériser l’isolement aux bruits aériens d’un local. Pour se l’imaginer, il évoque généralement le bruit d’une cascade.
Champs diffus :
Situation dans un volume fermé où les ondes sonores sont réparties de façon uniforme et aléatoire du fait des réflexions multiples sur les parois.
Champs direct :
Il s’agit du son directement capté d’une source avant qu’il ne subisse toute réflexion sur les parois. En d’autres termes, l’onde sonore réalisant le trajet le plus court de la source à l’auditeur.
Coefficient d’absorption (αw) :
Indicateur de la faculté d’un matériau à absorber les ondes sonores. Il est compris entre 0 (totalement réfléchissant) et 1 (totalement absorbant). Il intervient dans le cadre du traitement de la réverbération (écho) d’une pièce.
Correction acoustique :
Action de modifier, par mise en place d’un traitement acoustique, la qualité sonore interne d’un local selon sa vocation.
Décroissance sonore spatiale :
Faculté d’un local à diminuer un niveau sonore en fonction de la distance à une source de bruit.
Désolidarisation :
Fait de séparer toute liaison physique et mécanique entre deux constituants d’un système. Une technique permettant notamment d’éviter les propagations des bruits solidiens.
Effet Lombard :
Phénomène de modification de la prononciation humaine (fréquence, volume sonore, articulation, allongement des voyelles) pour compenser la présence de bruits environnants. Généralement inconscient, cela permet à un locuteur d’être mieux compris de ses interlocuteurs.
Indice d’affaiblissement (Rw) :
Capacité d’un matériau à réduire l’intensité sonore qui le traverse, exprimé en décibels. Ainsi, cet indice indique l’efficacité d’un matériau à atténuer les bruits et à fournir une isolation acoustique.
Indice d’intelligibilité (STI) :
Cet indice caractérise la qualité de transmission de la parole dans un environnement sonore. Il est compris entre 0 (inintelligible) et 1 (parole claire et intelligible).
Isolement acoustique brut :
Capacité d’un matériau ou d’une structure à atténuer les bruits extérieurs, en fournissant une barrière physique contre la transmission du son. Plus cet isolement est élevé, meilleure est l’atténuation.
Isolement acoustique standardisé pondéré A :
Il s’exprime en décibels et permet de caractériser par une seule valeur l’isolement acoustique en réponse à un bruit de spectre donné. Il est mesuré in situ entre deux locaux (DnT,A) ou entre l’extérieur du bâtiment et un local (DnT,A,tr).
Temps de réverbération :
Noté Tr et exprimé en secondes, il correspond au temps au bout duquel le niveau sonore a diminué de 60 dB dès l’interruption nette d’une source sonore. Il est fonction de l’aire d’absorption équivalente du local et de son volume et peut varier selon les fréquences.
Réglementations
Envol express
Bruits de voisinage
- Code de la santé publique : Chapitre VI (Prévention des risques liés au bruit) – Section 2 (Dispositions applicables aux bruits de voisinage) – Articles R1336-4 à R1336-10 – PDF
- Circulaire interministérielle publiée au Journal Officiel le 27 février 1996 (bruits de comportement) – PDF
- Décret n°2006-1099 du 31 août 2006 relatif à la lutte contre les bruits de voisinage et modifiant le code de la santé publique – PDF
- Arrêté du 5 décembre 2006 relatif aux modalités de mesurage des bruits de voisinage – PDF
Lieux diffusant des sons amplifiés
- Décret n° 2007-1244 du 7 août 2017 relatif à la prévention des risques liés aux bruits et sons amplifiés – PDF
- Code l’environnement : Chapitre 1er (lutte contre le bruit) – Section 2 (activités bruyantes) – Articles R571-25 à R571-28 – PDF
Bruit des sites industriels
- Arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées pour la protection de l’environnement – PDF
- Arrêté du 8 décembre 2006 fixant les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les installations renfermant des chiens soumises à autorisation au titre du livre V du code de l’environnement – PDF
- Arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques n° 2101, 2102, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement – PDF
- Arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent au sein d’une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l’environnement – PDF
- Circulaire du 29 août 2011 relative aux conséquences et orientations du classement des éoliennes dans le régime des installations classées – PDF
- Arrêté du 12 mars 2003 relatif à l’industrie du verre et à la fibre minérale – PDF
- Arrêté du 3 mai 1993 relatif aux cimenteries (articles 14, 15 et 16) – PDF
Chantiers (de travaux publics ou privés, ou les travaux intéressant les bâtiments et leurs équipements, soumis à une procédure de déclaration ou d’autorisation)
Bruit au travail
- Décret n° 2006-892 du 19 juillet 2006 relatif aux prescriptions de sécurité et de santé applicables en cas d’exposition des travailleurs aux risques dus au bruit et modifiant le code du travail – PDF
- Code du travail : Articles 4431 à 4437 (Prévention des risques d’exposition au bruit) – PDF
Lieux diffusant des sons amplifiés
- Décret n° 2007-1244 du 7 août 2017 relatif à la prévention des risques liés aux bruits et sons amplifiés – PDF
- Code de l’environnement : Articles R571-25 à R571-28 (Lieux ouverts au public ou recevant du public accueillant des activités impliquant la diffusion de sons amplifiés à des niveaux sonores élevés) – PDF
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